Les épopées de Don Boubou et Lady Nadouille

Il était une fois, un groupe d’aventuriers fous de voyage.

Ce groupe d’aventuriers était composé de Don Boubou, un chasseur expérimenté et féroce à la pilosité faciale excédant celle tous ces opposants, et de Lady Nadouille que l’on confondait souvent avec une de ces sauvages de « Peau Rouge » comme on les appelle, à cause de sa peau sombre et de ses cheveux hirsutes lui couvrant la tête. Tout les opposait, et pourtant la Nature fait bien les choses : ils s’unissent envers et contre tout et quittent leurs tribus respectives pour partir à la conquête de nouvelles terres.

Après des mois sur la route, c’est à l’aide d’un oiseau de fer qu’ils se rendent sur une île japonaise appelée Okinawa. Leur soif de découverte grandissant de jour en jour, ils décident de s’aventurer parmi les îles de Kerama qu’ils atteignent en barque. Ces îles leur rappellent beaucoup leurs contrées natales encore intouchées, recouvertes d’une large couche de verdure danse, parmi laquelle se promènent de possibles mais dangereuses proies.

Le premier arrêt se fait sur Zamami, où Mère Nature les ensevelira sous des pluies torrentielles, des vents téméraires et des glissements de terrain. Rien n’arrête ces jeunes passionnés qui partent tout de même à la conquête de l’île durant trois jours, sans grand succès mis à part de belles images à graver sur la pierre au dessus de la cheminée à leur retour. Fatigués de leurs épopées précédentes, ils profitent de ce que Mère Nature leur fait subir pour reprendre de l’énergie. Ils savent qu’elle leur sera utile pour continuer la rude route qui les attend.

Les batteries rechargées, nos deux vagabonds se rendent à l’aide d’une seconde barque sur Tokashiki, l’île des Habus. Il faut dire qu’un ancient prophète de l’île de Zamami les a prévenu de la présence de ces « Habus », ces serpents venimeux qui ont pris place sur les lieux, mais leur soif d’aventure est plus forte. Bien heureusement, ils échappent aux crocs de ces reptiles au corps cylindrique et allongé, mais restent tout de même prudents lorsqu’ils croisent des signes laissés par des tribus précédentes les alertant du danger.

Don Boubou et Lady Nadouille se complaisent de leur séjour sur l’île des Habus, car peu d’autres voyageurs osent s’aventurer sur celle-ci. Ils échangent des pièces métalliques contre des lunettes aquatiques et un tube respiratoire, et partent à la chasse sous-marine. Don Boubou aperçoit au loin un Habu des mers, mais ne se tente pas à la chasse car son harpon n’est malheureusement pas étudié pour ces espèces. Un soleil de plomb leur grille la peau, mais c’est heureux comme jamais qu’ils nagent parmi de magnifiques coraux et des poissons alléchants.

Un soir de sortie, ces deux voyageurs se retrouvent face à face avec une autre tribu. Une chose et sûre, c’est que toutes les aventures que ces globe-trotters subissent jour après jour les forgent pour le meilleur et pour le pire. Il leur suffit d’un regard et d’un grognement, et une seconde plus tard ils se retrouvent tous autour d’un rondin de bois et des verres de lait de Habu fermenté, riant à tout va jusqu’au bout de la nuit.

C’est après ces quelques jours de bonheur que nos jeunes aventuriers se retrouvent parmi d’autres tribus sur une grosse barque faite de métal, pour revenir sur la terre ferme d’Okinawa. Les talents de Don Boubou et de Lady Nadouille seront remis à l’épreuve directement à leur arrivée, car c’est avec leurs tipis sur le dos qu’ils prennent leurs jambes à leur coup afin de rattraper la charrette au départ pour le nord de l’île. Humides, fatigués, mais heureux et avec une belle peau bronzée, ils s’installent confortablement sur un bord et se préparent aux deux heures qui les attendent avant d’arriver à leur prochaine étape…

The End