Palawan, l’apprenti Jedi !

May the Force be with you !

Nous nous étions laissés à Yangon un certain 21 février. Notre visa étant expiré, il était temps de partir.

Après deux jours de voyages intensifs où nous avons apprécié les beautés du confinement, un petit somme à Manille, beaucoup d’heures dans les airs, shakés sur la terre, des retards à ne plus savoir qu’en faire, nous y étions : El Nido au nord de Palawan.

Fallait-il encore trouver un hôtel, mais cette région ultra touristique en propose une ribambelle ! Il nous aura fallu quand même 2 heures avant que quelque chose de libre et d’acceptable se présente. Nous n’avons pas tardé avant de courir à l’apéro bien mérité, il était déjà 22h00.

Petit rappel des faits, les Philippines comprennent plus de 7’000 îles. Les trajets se font principalement en avion ou bateau à part sur les terres où les minibus et les fameux tricycles se partagent le traffic. Nous avons décidé de commencer par l’île nommée Palawan à l’ouest des Philippines. Sur cette grande île longue de 450 km, nous nous sommes directement déplacés au nord à El Nido connu pour ses tours en bateau.

Très vite nous nous sommes rendus compte que le temps filerait et qu’il ne serait pas une mauvaise idée de planifier quelque peu nos 3 semaines ici. Nous avons donc passé notre première journée à chercher désespérément une plage où se baigner et à planifier la suite. Notre dernière plage remontait à Goa début janvier et après 2 jours de transitions nous avions vraiment envie de bien commencer notre périple aux Philippines. La plage devra attendre le tour en bateau du lendemain car El Nido n’offre pas de plage praticable à moins de se déplacer. Nous avons donc pu profiter de planifier notre voyage : après 4 jours à El Nido nous irons à Coron plus au nord en bateau, puis nous prendrons l’avion pour aller dans les Visayas au centre des Philippines plus précisément à Bohol. Il restera alors 2 petits jours à Manille avant de s’envoler pour le Japon le 17 mars. Ils courent ils courent les furets…

Revenons en à nos coquillages. Notre deuxième jours à El Nido, nous avons embarqué pour un tour en bateau proposant un programme alléchant mêlant de beaux lagons avec de belles plages. Malgré le nombre important de bateaux touristiques s’affolant autour de ses beautés naturelles comme des abeilles autour d’une ruche, nous avons enfin pu profiter des belles couleurs turquoises et de se baigner. Les méduses et les poissons territoriaux nous ont réservé quelques surprises mais cela aura été une belle entrée en matière. L’équipage commence à préparer la nourriture sur un grill placé à l’arrière du bateau et cela sent bon les belles journées.

El Nido (le nid en espagnol) porte bien son nom. Malheureusement peut-être trop un nid à touriste, mais nous allons profiter de nos deux derniers jours avant de prendre un bateau pour Coron plus au nord. Nous avons dans l’idée de louer un kayak pour se rendre sur l’île de Cadlao pour notre dernière journée. Nous voulions commencer tôt avant le ballet des bateaux de touristes mais des problèmes de bancomats et d’argent nous ont causé quelques cheveux gris… Peu importe, c’est réglé après avoir payé bien trop de frais dans la transaction, mais nous voilà sur notre kayak.

La journée était ensoleillée mais le vent nous aura scié nos muscles de bras et nos espoirs. Nous avons facilement atteint l’île de Cadlao le vent étant de dos, mais nous avons cru que jamais nous ne pourrions revenir à bon port tant le vent était fort. Merci à la perte de poids du Myanmar et à nos corps d’athlètes, nous avons trouvé l’énergie pour rentrer  😎 (Nous pensons plutôt que la nature avait décidé de ne pas nous couler cette fois ci  😉 ).

Après discussions avec notre guide de la veille, il semble que notre journée de kayak et celle qui suivra n’étaient pas du tout clémentes. Plusieurs tours en bateau ont été stoppés à cause des vagues et du vent. On comprendra mieux pourquoi nos 6 heures de bateaux jusqu’à Coron le 26 mars ont été si difficiles  😯

Embarqués à bord du « Jessabel » nous avons vécu probablement (et je l’espère) nos pires heures en tant que marins. N’étant pourtant pas sujet au mal de mer (pour Boubou), le manque de vision (ils avaient couvert toutes les fenêtres à cause des vagues qui projetaient de l’eau à l’intérieur), la chaleur et les grosses vagues ont mis nos estomacs à rude épreuves. Plus d’une fois nous avons vu des personnes courir aux toilettes aussi blanc que Casper mais pour notre part nous avons évité le pire. Une petite mise en condition si vous voulez ressentir la même sensation : prenez une chaise de bureau, mettez là dans un sauna bien chaud, couvrez-vous les yeux et tournez une cinquantaine de fois sur votre chaise !

Une belle histoire à raconter, mais nous voilà à Coron ! Tout de suite un bon feeling, moins touristique, où les locaux continuent à y vivre et un paysage à couper le souffle. Nous resterons au total 4 jours à Coron. Nous profiterons de faire 2 tours en bateaux tout simplement fabuleux. Le premier tour nous aura permis de voir un lagon avec des variations de températures folles (l’eau douce des montagnes se mélangeant à l’eau salée), des plages de sable de blancs et un paradis de coraux où nous avons pu nager avec notre première tortue géante. Moment magique! Ce premier tour s’est terminé par le célèbre Kayangan Lake, le lac le plus propre d’Asie. Protégé par sa population indigène, il fait souvent sa star sur les photos représentant Coron.

Nous nous sommes accordés un jour de pause entre les deux tours pour faire un peu de sport et grimper la colline surplombant l’île de Busuanga. Pour nos têtes confondues: Coron Town se trouve sur l’île de Busuanga où nous avons logé, mais à ne pas confondre avec Coron Island. La ville de Coron se trouvait à l’origine sur Coron Island, mais l’île étant faite d’une pierre peu propice à la construction, elle à été déplacée sur son île voisine qu’est Busuanga.

Le deuxième tour en bateau nous aura réservé un programme similaire, à l’exception qu’il était encore mieux. Une visite du Twin-Lagoon et ses couleurs fantastiques, un navire chinois échoué par 5-10 mètres de profondeur, une plage de sable blanc, le Barracuda Lake (et ses sauts depuis les falaises) et deux barrière de coraux sublimes. Journée parfaite !

Et voilà Palawan, nous ne t’avons que survolé mais merci pour cette force naturelle qui est en toi ! Notre départ pour Bohol s’est fait le 2 mars, où nous avons croisé le Président des Philippines, avons eu un pneu crevé et où nous avons trouvé notre petit coin de paradis (régit par des suisses !).

Nous regrettons de ne pas pouvoir vous proposer plus d’image sous marine, mais nous sommes en manque de Gopro. Une chose à corriger rapidement ! (nos anniversaires sont les 8 mai et 23 mai…….)

Pour finir, voici deux proverbes de Coron :

Take nothing but pictures, leave nothing but footprints, keep nothing but memories, kill nothing but time – Kayangan Lake

Avec ou sans gilet de sauvetage de toute façon tu flotteras, mais parfois après seulement 3 jours… – Nash, guide touristique

Des bisous !

Nadine & Boubou